Evaluer l’empreinte environnementale des projets

par | Mar 22, 2025 | Berriak, Blog | 0 commentaires

J'ai suivi la nouvelle formation de l'ADEME sur la méthode EMPREINTE PROJET, les 11 et 12 mars dernier. Elle permet d'élargir de prendre en compte non seulement les impacts carbone mais aussi d'autres critères de plus en plus pris en compte dans les projets des entreprises et des collectivités: eau, biodiversité, pollutions...

[images: ci-dessus: la salle de classe à  la Philomatique de Bordeaux, école des métiers d’art et de l’artisanat (photo ci-dessous de ce magnifique lieu); plus bas, le schéma qui positionne Empreinte Projet parmi les autres outils; plus bas: le travail à la table sur l’arbre des conséquences]

A Bordeaux, nous étions la première promotion a être initiée aux niveaux 1 et 2 d’EMPREINTE PROJET: une méthode pour évaluer l’impact environnemental d’un nouveau projet (public ou privé) et aider à la décision avant de se lancer!

Présentation

Proche d’une analyse de « cycle de vie » (ACV) mais dans une approche multi-facteurs, cette méthode est à envisager en amont d’u projet, mais elle peut aussi être utilisée en cours ou ex-post, pour mesurer l’impact réel de projets qu’on a mis en place.

Les apports

  • Comme en éco-conception/ACV cela permet de travailler avec toutes les parties prenantes d’un projet pour faire de la co-analyse, prenant en compte la diversité de facteurs, des éléments très techniques et éco-concevoir le projet
  • Cette méthode permet de dépasser le « produit – service » en question pour mesurer les conséquences d’un projet tant sur le plan environnemental, que socio-économiques, organisationnelles…; mais aussi les effets rebonds potentiels (ex. on pense faire un bon projet, mais ça met en difficulté un autre acteur mis en concurrence…)
  • L’Empreinte projet apporte un résultat en termes de performance environnementale d’un projet, grâce à la quantification des impacts environnementaux.
  • Il est ainsi un outil d’aide à la décision

La méthode résumée

  • Analyser le projet, son contexte, ses enjeux…
  • Déterminer la valeur-ajoutée potentielle qu’il peut apporter par rapport à l’existant (moins d’impacts carbone, sur la biodiversité, l’eau, la pollution… ?)
  • Sur la base du scénario sans projet nouveau (dit scénario de référence) : mesurer toutes les conséquences du projet pour la mise en place : l’arbre des conséquences = conséquences évitées, conséquences à effets positifs (bénéfiques pour environnement), et autres à effets négatifs (charges). Prise de conscience des effets d’un projet Vs un « bon projet » peut s’avérer pas si bon que ça…
  • Le niveau 2 permet une première quantification en équivalent CO2 (outil Base Empreinte).
  • Le niveau 3 permet de quantifier d’autres indicateurs (eau, pollutions, sols… et CO2 aussi)
  • Les niveaux 4 et 5 permettent d’approfondir jusqu’à un audit final

Le processus :

  • C’est une méthode collaborative, de co-développement, mobilisatrice de toute une équipe qui s’approprie les enjeux d’un projet (management interne)
  • Ce processus peut être mené par le maître d’ouvrage, qui peut se débrouiller seul et utiliser les outils en ligne de l’Ademe :
  • Mais il peut faire appel à un tiers qui va apporter :

  >un regard extérieur, pour bien poser les enjeux du  projet, les problématiques à étudier

  >faciliter le dialogue autour du projet des parties prenantes, assurer l’animation…

  >centraliser les données qui permettent de faire les quantifications.

 

 

 

POUR EN SAVOIR + SUR LE SITE DE L’ADEME, cliquez ici:

https://infos.ademe.fr/lettre-strategie-octobre-2024/la-methode-empreinte-projet/