Economie circulaire : une rencontre régionale stimulante!

par | Jan 24, 2025 | Berriak | 0 commentaires

Animatrice du réseau de l’économie circulaire en Nouvelle-Aquitaine, Soltena a organisé une rencontre régionale à Bordeaux, le 14 janvier 2025, mobilisant 250 acteurs : entreprises, collectivités, acteurs du développement économique et de l’ESS, experts et consultants. L’occasion d’une photographie sur les avancées de cette nouvelle économie

La Rencontre régionale de l’économie circulaire, le 14 janvier dernier, s’est ponctuée de différentes tables-rondes, prises de parole, présentations de projets, mais aussi d’ateliers, d’échanges très divers… La directrice de l’institut national de l’économie circulaire (INEC), Emmanuelle Ledoux, nous a rappelé une définition simple de l’économie circulaire : l’économie classique (« linéaire ») c’est extraction > production > déchets ; l’économie circulaire, c’est le moins d’extraction possible, et le moins de déchets possible ! Mnimer l’utilisation des ressources et maximiser leur  réutilisation ou leur recyclage.

En début de journée, le président de la Région, Alain Rousset, a convenu que les indicateurs économiques actuels ne favorisent pas l’éclosion de cette économie de bon sens (circulaire) et qu’il conviendra de redéfinir les indicateurs de « croissance » (sortir de la référence PIB), allant même jusqu’à commander une étude à ce sujet ! Son intervention vient en échos avec celle, en fin de journée, de Fabrice Bonnifet, qui, au travers de son dernier ouvrage (« L’entreprise contributive »), montre comment concilier le monde des affaires avec les limites planétaires. Dans sa conférence, il dessine un avenir de « post croissance » où le capital naturel et le capital humain pèseront autant que les indicateurs financiers. Mais, il en convient, les règles comptables internationales ne le permettent pas encore et sont l’un des freins à la transition des modèles économiques.

Entre ces deux moments de plénière, des tables-rondes ont permis de faire un état des lieux sur ce qui avance et ce qui freine l’économie circulaire au quotidien, qui, en l’absence d’une régulation forte de l’économie linéaire doit encore se battre pour trouver sa viabilité, en s’appuyant sur des coopérations fortes entre acteurs publics et privés, un entreprenariat très engagé, des soutiens publics… L’économie circulaire se déploie de multiples façons, au-delà des activités de recyclage des déchets : par toutes les solutions de réparation, de réutilisation et de réemploi ; par une économie de la fonctionnalité qui se déploie sur les usages (plutôt que l’achat ou la propriété), par des coopérations nouvelles entre monde social et entreprises.

Cette rencontre régionale a permis que se côtoient deux mondes économiques : des entreprises (TPE, PME et mêmes grands groupes) qui intègrent une approche circulaire dans des activités industrielles (on a pu ainsi entendre les exemples de Discac, Zolux, Bouygues…) ; des acteurs plutôt issus de l’ESS, de l’engagement citoyen ou de l’auto-entreprenariat , qui créent des activités nouvelles, avec des modèles hybrides et souvent fragiles. La diversité des 10 lauréats est éclairante (cf.photo). J’ai apprécié notamment l’échange avec les équipes de EPI (vêtements de sécurité recyclés), de La pesée (plastique recyclé en mobilier), et de  Avec (emballage en cellulose), tous deux situés  dans les Landes.

4 ateliers se tenaient en parallèle, et pour ma part une participation active à celui consacré à l’écologie industrielle et territoriale (EIT). Un sujet travaillé au sein de Recita, à travers le programme EITNA. Cet atelier a permis de redéfinir collectivement ce que recouvre l’EIT ; de l’illustrer au travers de dynamiques très intéressantes en Gironde (comme le réseau ZIRI ou l’ingénierie déployée sur la Rive Droite) ; mais aussi de se mettre en situation grâce au jeu « Osez l’EIT » (développé par l’Ademe et accessible ici). Et tous les acteurs présents (photo de une) se sont bien pris au jeu… !